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Pour aider à faire l’application des sens

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Par André de Jaer sJ et une équipe

In Vivre le Christ au quotidien, pour une pratique des Exercices Spirituels dans la vie. Editions Fidélité.

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LA CINQUIÈME CONTEMPLATION CONSISTE A APPLIQUER LES CINQ SENS

SUR LA PREMIÈRE ET LA DEUXIÈME CONTEMPLATION

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2      Après la prière préparatoire et les trois préambules, il est profitable de repasser avec les cinq sens de l'imagination la première et la deuxième contemplation, de la manière suivante.

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122      Le premier point : voir les personnes avec les yeux de l'imagination, en méditant et en contemplant en détail, les circonstances dans lesquelles elles se trouvent ; et tirer quelque profit de cette vue.

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123      Le deuxième point : entendre par l’ouïe ce qu'elles disent ou peuvent dire ; et, réfléchissant en soi-même, en tirer quelque profit.

 

124      Le troisième point : percevoir par l'odorat et goûter par le goût l'infinie suavité et douceur de la divinité, de l'âme et de ses vertus, et de tout le reste, selon la personne que l'on contemple ; réfléchir en soi-même et en tirer profit.

 

125      Le quatrième point : toucher par le tact ; par exemple, embrasser et baiser les endroits où marchent ces personnes et où elles s'asseyent, cherchant toujours à en tirer profit.

 

126      Le colloque. Que l'on termine par un colloque, comme dans la première et la deuxième contemplation, et par un Pater noster.

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  • Se donner à soi-même les points de son oraison, avec les préambules.

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  • 122 : regarder, voir. Laisser les choses contemplées durant le jour venir en soi. Regard qui devient plus intérieur, pauvre (à l’opposé du regard curieux, captatif). Regard de foi qui accueille en tout son être le « mystère contemplé ». On est « enveloppé » par le mystère donné dans la Parole, et on le laisse nous rencontrer.

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  • 123 : Ecouter ce qu’ils disent ou « peuvent » dire (Qu’est-ce qui les habite ?)
    Laisser les choses se réfléchir en soi, faire écho en soi. Un cœur docile, qui écoute, se laisse évangéliser. Une attitude théologale d’attente, d’espérance (Luc 2,19). A l’opposé de celui qui met la main sur les choses et les domine.

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  • 124 : « sentir et goûter l’infinie douceur et suavité de la divinité, de l’âme et des vertus ». Goût du cœur au sens biblique. S’ouvrir à cette douceur et cette suavité, c’est un acte de foi. Evangélisation des tendances, des « pentes du cœur », c’est laisser « ordonner mon activité » (63)

    Naissance (fragile) en moi d’une nouvelle spontanéité (goût de Dieu, des choses de son royaume) conformée à Jésus, le Verbe incarné, à Marie.

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  • 125 : toucher : réalisme et actualité de la contemplation.
    C’est là où je suis que les personnages, l’Enfant, Marie ... passent et s’arrêtent.
    Sens eucharistique de cette prière : « Ceci est mon corps ».
    Croissance dans l’amour chaste : embrasser, baiser les lieux...
    Ne pas oublier que chaque point est une prière (104), qui commence à être exaucée dès qu’on le demande (Luc 11, 9-13), même si je ne connais pas la manière dont je suis exaucé. Croissance par « osmose », ontologique, de la vie nouvelle, de la grâce (Mc4, 26-28)

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Selon les tempéraments, cette prière peut être vécue de manière plus imaginative, ou plus sensible, ou plus intellectuelle, ou plus unitive dans la nuit de la foi. Peu importe. Cela dépend de l’âge, du tempérament, des circonstances. Dans sa réalité profonde, il ne s’agit de rien d’autre que de la foi dans la présence du mystère du Verbe incarné, Seigneur éternel (98, 95) qui fait de nous son corps.

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